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Les effets de l’exposition à la pollution atmosphérique sur la santé et l’environnement demeurent sensibles partout en Europe

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Actualités Publié 19/12/2024 Dernière modification 19/12/2024
6 min read
Photo: © Ivan Beshev, ImaginAIR /EEA
Selon la dernière évaluation des incidences sur la santé de la qualité de l’air publiée aujourd’hui par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) alors même que les nouvelles règles de l’Union européenne (UE) entrent en vigueur, près de 240 000 décès par an dans l’Union européenne peuvent être imputés à l’exposition aux particules fines, l’un des principaux polluants atmosphériques. Une fois encore, les dernières données confirment que les Européens restent exposés à des concentrations de polluants atmosphériques considérablement supérieures aux niveaux recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une évaluation distincte a également révélé que près des trois quarts des écosystèmes européens sont exposés à des niveaux dommageables de pollution atmosphérique.

Ce produit a été traduit à des fins de commodité uniquement en utilisant les services du Centre de traduction pour les organes de l’UE. Bien que tous les efforts aient été déployés pour garantir l’exactitude et l’exhaustivité de l’information, nous ne pouvons pas le garantir totalement. Par conséquent, cette traduction ne doit pas être invoquée à des fins juridiques ou officielles. Le texte original en anglais doit être considéré comme la version officielle.

 

Les données confirment, malgré les difficultés à réduire notre exposition aux polluants atmosphériques, une tendance à l’amélioration de l’incidence estimée sur la santé de l’exposition à long terme à trois principaux polluants atmosphériques (particules fines, dioxyde d’azote et ozone), selon la note d’information de l’AEE intitulée «Harm to human health from air pollution in Europe: burden of disease status 2024» (Effets néfastes de la pollution atmosphérique en Europe sur la santé humaine: état de la charge de morbidité en 2024).

Entre 2005 et 2022, le nombre de décès dans l’UE imputables aux particules fines, ou PM2.5, a diminué de 45 %, en bonne voie pour atteindre l’objectif de réduction de 55 % arrêté dans le plan d’action «zéro pollution» de l’UE pour 2030.

 

C’est une bonne nouvelle pour tous les citoyens que nous disposions à partir d’aujourd’hui de règles plus strictes dans l’UE en matière de qualité de l’air, mais trop de personnes en Europe, en particulier dans les villes, subissent encore les conséquences nocives d’une mauvaise qualité de l’air, comme les maladies et décès prématurés, qui sont largement évitables en réduisant les niveaux de ces polluants dans l’environnement. La pollution atmosphérique a également des incidences négatives plus larges et nuit à la santé de nos écosystèmes: il est par conséquent encore plus important que nous redoublions d’efforts pour purifier l’air que nous respirons.

Leena Ylä-Mononen
Directrice exécutive de l’AEE

 

Adoption de nouvelles règles en matière de qualité de l’air dans l’UE

La directive révisée relative à la qualité de l’air ambiant, qui est entrée en vigueur aujourd’hui, rapproche les valeurs des limites de qualité de l’air de l’UE des normes de l’OMS, en soutenant de nouvelles réductions des effets de la pollution atmosphérique sur la santé dans les années à venir. Néanmoins, la pollution atmosphérique reste le principal risque environnemental pour la santé des Européens (suivie d’autres facteurs tels que l’exposition au bruit, aux produits chimiques et aux effets croissants sur la santé des vagues de chaleur liées au changement climatique), causant des maladies chroniques et des décès, en particulier dans les villes et les zones urbaines.

Selon les dernières estimations de l’AEE, au moins 239 000 décès dans l’UE en 2022 étaient imputables à l’exposition à des niveaux de particules fines (PM2,5) supérieurs à la concentration de 5 µg/m3 recommandée par l’OMS. 70 000 décès sont imputables à l’exposition à la pollution par l’ozone (O3) et 48 000 décès sont dus à l’exposition à la pollution par le dioxyde d’azote (NO2).

Ces décès auraient pu être évités en respectant les valeurs indicatives de l’OMS en 2022. Des informations clés pour chaque pays figurent en annexe du présent communiqué de presse, y compris des informations sur les incidences sur la santé et les écosystèmes à l’échelle nationale.

Outre les décès prématurés, le fait de vivre avec des maladies liées à la pollution atmosphérique a des conséquences importantes. L’AEE souligne dans sa note d’information qu’il est essentiel de tenir compte de ces conséquences lors de l’évaluation de l’incidence globale de la pollution atmosphérique sur la santé, ainsi que des avantages qui pourraient résulter d’un air plus pur en Europe.

 

Incidence de la pollution atmosphérique sur la nature

La pollution atmosphérique a également une incidence négative sur la nature qui nous entoure. Dans une note d’information distincte intitulée «Impacts of air pollution on ecosystems in Europe» (Incidences de la pollution atmosphérique sur les écosystèmes en Europe), l’AEE examine les différentes manières dont la végétation est exposée aux principaux polluants atmosphériques et la manière dont cette exposition se traduit en matière de rendement des cultures et de pertes économiques.

L’AEE y montre que l’azote présent dans l’air, qui se dépose sur les écosystèmes, augmente la teneur en éléments nutritifs (eutrophisation), entraînant des changements dans la structure et dans la fonction des écosystèmes (modifications des espèces végétales qui peuvent se développer dans une zone ou une région donnée). Ainsi, en 2022, 73 % des écosystèmes de l’UE présentaient un taux d’eutrophisation supérieur aux niveaux critiques.

Le plan d’action «zéro pollution» vise entre autres, d’ici à 2030, à réduire de 25 % la superficie des écosystèmes où les dépôts d’azote dépassent les taux critiques par rapport aux niveaux de 2005. À l’heure actuelle, il est peu probable que cet objectif soit atteint, si l’on considère qu’il a diminué de 13 % entre 2005 et 2022. 

En outre, environ un tiers des terres agricoles européennes étaient exposées à des concentrations d’ozone troposphérique supérieures à la valeur seuil fixée pour la protection de la végétation dans la réglementation de l’UE, endommageant les cultures, réduisant les rendements et donnant lieu à des pertes économiques estimées à au moins 2 milliards d’euros. L’ozone endommage les forêts et les plantes en réduisant les taux de croissance, en diminuant les rendements et en portant atteinte à la biodiversité. En 2022, 62 % de la superficie boisée totale des 32 pays membres de l’AEE ont dépassé les niveaux critiques fixés pour protéger les forêts de l’ozone. Au cours des dernières décennies, d’importantes réductions des émissions de dioxyde de soufre (SO2) ont permis de résoudre en grande partie le problème de l’acidification.

 

Contexte

Les notes d’information de l’AEE: «Harm to human health from air pollution in Europe : burden of disease status 2024» (Effets néfastes de la pollution atmosphérique en Europe sur la santé humaine: état de la charge de morbidité en 2024) et «Impacts of air pollution on ecosystems in Europe» (Incidences de la pollution atmosphérique sur les écosystèmes en Europe) font partie du paquet «Qualité de l’air en Europe 2024» de l’AEE.

L’AEE réalise des estimations la mortalité imputable à l’exposition à la pollution atmosphérique depuis 2014. L’AEE met à profit les recommandations relatives aux incidences sur la santé énoncées dans les lignes directrices de l’OMS de 2021 sur la qualité de l’air. Comme pour les années précédentes, les incidences des différents polluants atmosphériques sur la santé ne doivent pas être additionnées afin d’éviter une double prise en compte due à certains chevauchements dans les données. Cela s’applique aux taux de mortalité et de morbidité.

Outre ces deux notes d’information, des fiches de synthèse actualisées sur la pollution de l’air ont également été publiées pour chaque pays. Ces fiches proposent une synthèse des données clés sur les émissions de pollution atmosphérique et la qualité de l’air, y compris l’évolution de la pollution dans le temps et des incidences des effets de la pollution sur la santé dans chaque pays.

La directive révisée sur la qualité de l’air (directive (UE) 2024/2881), adoptée le 23 octobre 2024, entre en vigueur aujourd’hui, 10 décembre 2024. Cette directive introduit de nouvelles normes de qualité de l’air à atteindre en 2030 qui s’alignent plus étroitement sur les recommandations de l’OMS et une obligation de surveillance d’autres polluants tels que les particules ultrafines, le carbone noir et l’ammoniac.

Des informations complémentaires sur cette directive révisée sont disponibles dans l’article d’actualité et dans la vidéo publiés par la Commission européenne.

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