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Eviter la pollution à l’ozone durant l’été

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Actualités Publié 03/09/2012 Dernière modification 21/06/2016
Photo: © Karol M @Wikimedia
Les températures estivales élevées associées à la pollution de l'air peuvent causer la formation d'ozone troposphérique. Cela a des répercussions négatives sur la santé, en particulier pour les personnes âgées, les enfants, et les personnes souffrant d'asthme et de problèmes respiratoires. L'Agence européenne pour l'environnement (AEE) donne des informations utiles pour la protection de la santé contre l'ozone troposphérique cet été.

À ce jour, les plus fortes concentrations d'ozone de cet été ont été enregistrées les 25 et 26 Juillet dans l'après-midi et la soirée. La Belgique, l’Allemagne de l'Ouest, la région parisienne, le nord de la France et le nord de l'Italie ont été particulièrement touchés.

Une concentration excessive d'ozone troposphérique peut provoquer des problèmes respiratoires, de l'asthme, des maladies pulmonaires et réduire la capacité pulmonaire. Plusieurs études européennes concluent que le taux de mortalité augmente avec une exposition à l’ozone accrue. Contrairement à l'ozone localisé dans la stratosphère, qui nous protège des rayons ultraviolets, des niveaux élevés d’ozone au niveau du sol (ozone troposphérique) peuvent nuire aux plantes, ce qui a pour conséquence la réduction du rendement des cultures et de la croissance des forêts, et endommager les bâtiments et les monuments.

L'ozone troposphérique n'est pas rejeté directement dans l'atmosphère. Il est créé par des réactions chimiques résultant des émissions de divers « polluants précurseurs » de différentes origines : la combustion de combustibles fossiles, le transport routier, les raffineries, les solvants, la végétation, les sites d'enfouissement, les eaux usées, le bétail et les incendies de forêt par exemple.

Les réactions chimiques générant l'ozone sont provoquées par la chaleur et la lumière du soleil. C’est donc un problème spécifique aux mois d'été ; et le sud de l'Europe a typiquement des niveaux d’ozone beaucoup plus élevés que dans le nord.

Se protéger de l’air de médiocre qualité

Des informations récentes sur les concentrations d'ozone troposphérique dans la région pan-européenne sont publiées sur le site internet « ozone » de l’AEE. Ce site donne des informations « heure par heure » sur les taux actuels de concentrations d'ozone troposphérique  et sur ceux des récents épisodes. Ces informations sont basées sur les plus récentes mesures de la qualité de l'air. Ce site Internet rassemble les données de près de 2 000 sites de surveillance, permettant à quiconque de vérifier la qualité de l'air d’une région spécifique ou à travers l'Europe.

Les enfants, les personnes âgées, et les personnes souffrant d’asthmes et de maladies respiratoires sont les plus vulnérables. Lorsque les niveaux d'ozone sont très élevés, il est déconseillé à ces personnes de passer beaucoup de temps en extérieur. Les niveaux d'ozone étant généralement plus élevés l'après-midi, il leur est ainsi recommandé de privilégier les matinées et les soirées pour travailler ou s’entraîner en extérieur, afin d’éviter de s’exposer aux pics de pollution.

La majorité des Européens exposée à la pollution à l'ozone

Bien que les émissions de polluants précurseurs aient diminué ces dernières années, le niveau de pollution par l'ozone troposphérique  dans l’air est encore important. Dix-sept pour cent de la population urbaine européenne vivent dans des zones où la valeur cible européenne de l’ozone pour la protection de la santé humaine a été dépassée en 2010. Plus inquiétant encore, plus de 95% de la population urbaine totale de l'UE est exposée à des concentrations d'ozone supérieures aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé.

Jusqu'à 69% des cultures agricoles dans les pays membres de l’AEE ont été exposées à des concentrations d'ozone supérieures à la valeur cible de l'UE pour la protection de la végétation entre 2001 et 2009 (noyau indicateur 005 de l’AEE).

La pollution atmosphérique, y compris par l’ozone, a également des coûts économiques. Une étude récente de l'AEE a constaté que la pollution de l'air libéré par les 10 000 plus grands sites industriels d’Europe a coûté jusqu'à € 169 milliards en 2009. Ce chiffre a été calculé en additionnant les coûts provoqués par la mauvaise santé, les morts prématurées et les dommages causés aux récoltes par l'ozone troposphérique et autres polluants, dont les particules fines.

Il existe plusieurs lois dans l'UE et au niveau international qui fixent des limites pour les émissions de polluants atmosphériques ou leurs concentrations dans l'air.

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