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Environnement: grâce à de nouvelles cartes, les Européens peuvent voir en gros plan la pollution atmosphérique provenant de sources diffuses

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Press Release Publié 25/05/2011 Dernière modification 03/06/2016
Le registre européen a pour but d’aider les Européens à prendre une part active aux décisions concernant l’environnement. De nouvelles cartes ont été mises en ligne aujourd'hui par la Commission européenne et l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), en coopération étroite avec le Centre commun de recherche, le service scientifique interne de la Commission, et permettent pour la première fois aux citoyens de localiser les principales sources diffuses de pollution atmosphérique, comme le transport et l'aviation. Cet ensemble de 32 cartes indiquent les lieux d’émission de certains polluants tels les oxydes d'azote et les particules. Il vient compléter les données existantes relatives aux émissions des installations industrielles particulières qui sont disponibles dans le Registre européen des rejets et transferts de polluants (E PRTR).

La pollution atmosphérique est une menace grave pour la santé, en particulier celle des groupes vulnérables que sont les enfants et les personnes souffrant de maladies respiratoires. En donnant des informations sur la pollution atmosphérique due au transport et à d’autres sources dans l’environnement quotidien, par exemple dans les maisons, ces cartes donnent aussi aux gens les moyens d'agir par eux-mêmes et de pousser les autorités à faire évoluer les choses.

Mme Jacqueline McGlade, directeur exécutif de l'Agence européenne pour l'environnement

S’exprimant sur le sujet, M. Janez Potočnik, membre de la Commission européenne chargé de l’environnement, a déclaré: «Nos actions ne peuvent être crédibles que si elles reposent sur de solides connaissances. Les Européens bénéficient aussi de ces connaissances, dont ils tirent des informations importantes. Les cartes de la pollution atmosphérique montrent notre véritable engagement pour que chacun puisse mieux comprendre l’origine de cette pollution.»

Mme Jacqueline McGlade, directeur exécutif de l'Agence européenne pour l'environnement, a précisé quant à elle: «La pollution atmosphérique est une menace grave pour la santé, en particulier celle des groupes vulnérables que sont les enfants et les personnes souffrant de maladies respiratoires. En donnant des informations sur la pollution atmosphérique due au transport et à d’autres sources dans l’environnement quotidien, par exemple dans les maisons, ces cartes donnent aussi aux gens les moyens d'agir par eux-mêmes et de pousser les autorités à faire évoluer les choses.»

L’E-PRTR, créé en 2009 pour faciliter l’accès aux informations environnementales, présente déjà des données recueillies auprès d'installations industrielles individuelles (sources ponctuelles) et, à partir d’aujourd’hui, contient également des informations relatives aux émissions du transport routier et maritime, de l'aviation, du chauffage des bâtiments, de l'agriculture et des petites entreprises (sources diffuses).

Les sources diffuses de pollution sont présentes sur tout le territoire et/ou concentrées dans les zones à forte densité de population. Un grand nombre d'émissions de petit volume mais provenant de nombreuses sources individuelles (logements et véhicules) s'additionnent pour constituer une importante source diffuse de pollution, notamment dans les villes.

Ce nouvel ensemble complet de 32 cartes permet aux Européens de voir où se situent les sources d’émissions de polluants par un maillage de 5 km sur 5 km, notamment les oxydes d’azote (NOX), les oxydes de soufre (SOX), le monoxyde de carbone (CO), l'ammoniaque (NH3) et les particules en suspension (PM10).

Que montrent les cartes?

Si les données relatives à la qualité de l’air sont mises à la disposition du public par des fournisseurs de données à la fois au niveau national et européen[1], elles ne donnent pas d'informations concernant les différentes sources de pollution. Les nouvelles cartes permettent de prendre connaissances des émissions locales de polluants atmosphériques, le public ayant la possibilité d'étudier une vue détaillée de leur quartier. Par ailleurs, ces données peuvent être utilisées par les experts en matière de qualité de l’air pour leurs travaux de modélisation, ce qui leur permet d’évaluer les incidences environnementales de ces émissions locales.

À titre d’illustration, les cartes de répartition géographique révèlent la présence d’importants «points noirs» en matière d'émissions d'ammoniaque (NH3) provenant de l'agriculture dans la vallée du Pô en Italie, dans la région française de Bretagne et dans les pays du Benelux. Des niveaux élevés d’émissions d’ammoniaque nuisent à l’environnement en contribuant à l’acidification et l’eutrophisation des sols et des eaux douces.

Ces cartes montrent également l’étendue des émissions de NOX et PM10 dues au transport routier dans les grandes agglomérations et le long des principaux axes routiers. En ville, le transport routier est largement responsable des niveaux de PM10 dans l'air que nous respirons.

Historique du dossier

En 2003, les parties à la convention d'Aarhus, dont l’Union européenne, ont adopté le protocole sur les registres des rejets et transferts de polluants (protocole PRTR), qui est entré en vigueur le 8 octobre 2009. L’UE va plus loin que le protocole PRTR puisqu'elle impose aux États membres de fournir des informations pour cinq polluants supplémentaires en plus des 85 substances recensées et fixe des seuils plus stricts pour six autres polluants.

Les informations contenues dans le PRTR sont mises à jour chaque année au mois de mai. Il contient, outre celles fournies par les 27 États membres de l’UE, les données fournies par la Suisse, l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège. La Serbie a fourni des données au PRTR pour la première fois en 2011. Le site internet contient désormais de nouvelles informations sur les émissions dans l’air par les principaux polluants provenant de sources diffuses pour l’année 2008. D’autres informations sur les émissions des sources diffuses dans l’eau et dans les sols deviendront également disponibles au cours des prochaines années.

Agence européenne pour l'environnement (AEE)

L'AEE, établie à Copenhague, œuvre pour une amélioration sensible et mesurable de l'environnement en Europe en fournissant, en temps utile, des informations ciblées, pertinentes et fiables aux décideurs et aux citoyens.

Centre commun de recherche (CCR)

Le Centre commun de recherche (CCR), service scientifique interne de la Commission européenne, a pour mission de fournir un appui scientifique et technique axé sur l'utilisateur pour la conception, le développement, la mise en œuvre et le suivi des politiques de l'Union européenne. Le programme EDGAR du CCR (base de données relatives aux émissions pour la recherche atmosphérique mondiale) établit les tendances des émissions anthropiques de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques dans le monde sur la base d’un maillage d’environ 10 km par 10 km.

 

[1] Par exemple le site internet de l’AEE sur la pollution par l’ozone: http://www.eea.europa.eu/maps/ozone/map qui fournit aussi une liste des fournisseurs de données relatives à la qualité de l’air quasiment en temps réel au niveau local et national: http://www.eea.europa.eu/maps/ozone/resources/about-the-data

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